Alphonse Louis Martainville, né le à Cadix, et mort le , à Sablonville, est un journaliste légitimiste, goguettier et vaudevilliste français.

Biographie

Fils de Louis-Bernard Martainville, courtier spécial de la flotte des Indes au port de Cadix et de Marie-Elfride Dillon, Martainville fut d'abord élève au collège Louis-le-Grand. Fervent royaliste, il était, âgé de 17 ans seulement, rédacteur au Postillon des Armées. Un article ayant critiqué la loi du Maximum, toute l’équipe du journal fut arrêtée et Martainville comparut devant le Tribunal révolutionnaire, où il aurait répondu au président Coffinhal qui l’appelle de la sorte : « Alphonse-Louis Dieudonné de Martainville ? », « Pardon, citoyen président, Martainville tout court. Je suis ici pour être raccourci et non pour être allongé ! »

Sous le Directoire, il fait partie de la jeunesse dorée, active sous de la réaction thermidorienne et encensée par le parti réactionnaire. En 1802, il fait partie de la goguette les Déjeuners des garçons de bonne humeur, aux côtés de dix autres chansonniers : Dumaniant, Désaugiers, Étienne, Francis, Gosse, Ligier, Morel, Serviere, Sewrin, et trois musiciens : Plantade, Persuis et Piccini fils.

Sous l’Empire, il ne s’occupe que de théâtre. Et aussi de chanson : aux côtés de Carmouche, Frédéric de Courcy, Armand d’Artois, Dusaulchoy de Bergemont et Monperlier, il participe à la goguette des Soupers de Momus, fondée par Pierre-Joseph Charrin en 1813.

En 1814-1815, il commence une activité politique. Partisan inconditionnel de la royauté, rédacteur du Journal de Paris, de la Quotidienne, de la Gazette de France, il ne trouve pas ces journaux assez hardis et fonde en 1818 le Drapeau blanc (2 vol. in-8°). Dans cette publication, il attaque non seulement les ennemis de la monarchie, mais encore les monarchistes et même les ministres trop tièdes à son gré. Traduit plusieurs fois en justice par le ministère public, abandonné par ses lecteurs, il cesse la publication de son journal et se retire des luttes de la politique.

Ses écrits joignent, à l’extrémisme de ses opinions, la verve et l’esprit. Ces traits se retrouvent, unis à une vive gaieté, dans les pièces qu’il donne sur divers théâtres, et qui sont presque toutes des vaudevilles.

Il avait épousé, au Pecq, le , Charlotte-Marguerite-Claire-Eugénie, dite Caroline Maricourt, née à Mouzay, le ,. Comédienne, cantatrice de la chapelle du roi, elle compose quelques chansons, nocturnes et romances dans les années 1820, en particulier une sur des paroles de son mari, « La Franchise d'un vieillard ! », et plusieurs sur des poèmes de Marceline Desbordes-Valmore. Elle meurt du choléra en 1832.

Œuvres

Théâtre

  • Les Suspects et les Fédéralistes, .
  • Le Concert de la rue Feydeau, .
  • La Nouvelle Montagne, ou Robespierre en plusieurs volumes, .
  • Les Assemblées primaires, ou les Élections, .
  • La Banqueroute du savetier à propos de bottes, .
  • Pataquès, .
  • Le Pied de mouton, mélodrame-féerie comique, avec Ribié ().
  • La Queue du diable, mélodrame-féerie comique (.
  • Monsieur Crédule, .
  • Buonaparte, ou l’Abus de l’abdication, pièce héroïco-romantico-bouffonne, .
  • Taconnet, .

Autres

  • Grivoisiana, ou Recueil facétieux, 1801, in-18.
  • Vie de Lamoignon-Malesherbes, 1802, in-12.
  • La Bombe royaliste lancée, 1820, in-8°.
  • Étrennes aux censeurs, 1822, in-8°).
  • Histoire du Théâtre-Français, depuis le commencement de la révolution jusqu’à la réunion générale, avec Étienne, Paris, 1803, 4 vol. in-12.

Notes et références

Sources

  • Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, (lire en ligne), p. 1347-8.
  • Alain Vaillant (dir.) et Antoine de Baecque, « Rire après la Terreur, Alphonse Martainville, comique muscadin », Esthétique du rire, Nanterre, Presses universitaires de Paris-Ouest,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

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